Dès le milieu du XVIe
siècle, le patronyme RIBERIOU-RIBRIOU est régulièrement
cité dans les registres paroissiaux de Vineuil (Loir-et-Cher) ;
au cours des siècles suivants, on le rencontre fréquemment
dans cette commune et dans les communes voisines (Huisseau-sur-Cosson,
Saint-Gervais-la-Forêt, Bracieux, etc...) sous les graphies RIBRIOU,
RIBERIOU, RIBERIOUX, RIBRIOUX.
Un
substantif latin
Ces différentes formes, portées actuellement par une trentaine
de familles, sont sans doute apparues, comme tous nos noms de famille,
après la période du XIe au XIIIe siècle, période
au cours de laquelle un surnom (souvent nom de lieu), futur patronyme
transmis de père en fils, était ajouté à celui
que l'on appelle aujourd'hui le prénom. Elles sont des variantes
des formes RIBEREAU-RIBREAU, localisées dans le Poitou, qui viennent
elles-mêmes de RIBIER-RIBIERE, nom de lieu dérivé
de RIBE(S), du latin ripa qui désigne les rives d'une rivière.
Par confusion euphonique entre les deux labiales P et B, le mot ripa
a donné le substantif RIBE en langue d'oc, langue qui s'étendait
du sud de la France à la Haute-Saintonge et en Auvergne jusqu'au
milieu du XIIIe siècle. Ce B mal prononcé à l'époque
mérovingienne et phonétiquement grave est devenu un V, d'où
le nom RIVE en langue d'oïl. Le substantif RIBE indique donc, en
langue d'oc, la situation d'une maison sur la rive. De la graphie RIBE(S)
est venu la forme RIBEIRE (équivalent de RIVIERE).
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