Etymologie

 

Evolutions phonétiques
Tout au long de l'époque carolingienne et jusqu'au XVIIe siècle, plusieurs variantes anthroponymiques dues à des évolutions phonétiques régionales se développent dans la partie méridionale de la France, telles RIBERE, RIBEYRE, RIBEROLLE(S), RIBEYROL(LES), RIBEYROTTE, RIBEYRON, RIBERON, RIBEIREIX, RIBERAC, RIBEYRAS, RIBEYRENS, RIBERIEUX, RIBEREAU, RIBEIROU, RIBEROU. Ainsi, à partir de la forme RIBEREAU, le groupe EAU est devenu IAU par évolution phonétique de certains dialectes de la langue d'oïl, comme c'est le cas du solognot ; la diphtongue AU donnant le son O s'est fermé de plus en plus du XIIIe siècle au XVIe siècle pour donner finalement le son OU que l'on retrouve dans RIBEIROU ou RIBERIOU.
De la même façon, un certain nombre de noms de lieux de l'Orléanais et du Berry, construits sur un substantif désignant un site géographique avec une terminaison latine "oialum" ont connu une évolution phonétique comparable. Cette terminaison s'est altérée en oilum au VIIe siècle, puis, par l'introduction d'une gutturale, s'est modifiée en olium ; accentuée sur l'O, elle a abouti généralement à EUIL ou EIL qui s'est assourdi dans le Centre de la France en EAU et, plus particulièrement dans le Loir et Cher, en OU ou IOU, noté parfois OUX ou IOUX.
Ainsi le suffixe IOU, né de cette évolution phonétique assez fréquente dans le Loir-et-Cher, l'Indre et le sud-est de l'Indre-et-Loire, a pu donner naissance, en limite septentrionale de la zone de langue d'oc, à la variante RIBERIOU qui, selon l'habitude des habitants du Loir-et-Cher à manger l'R, a évoluée vers sa forme contractée RIBRIOU.

aventure du "x"
origine
bibliographie